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COP21: ACCOMPAGNEMENT DANS LA FORMULATION DES PROJETS ET PROGRAMMES

Le Pnud va consolider son action au Sénégal
 
A une journée de la fin de la Cop 21, un projet d´accord a été envoyé avant-hier à toutes parties pour relecture et éventuellement des propositions d´amendements. Alioune Badara Kaéré, chef d´équipe de l´unité environnement\changements climatiques au Pnud, analyse le document et se prononce sur l´accompagnement du Pnud avant, pendant et au sortir de cette Cop 21.
 
Il faut faire remarquer entre le texte du 05 décembre et celui qui a été sorti hier (Ndlr: mercredi 09 Décembre), il y a eu des avancées assez intéressantes. On est passé d´un texte de 43 pages à un texte de 29 pages, avec moins de 75 pour cent de crochets. Quand on parle de crochets, on fait référence aux points qui n´ont pas fait encore fait l´objet de compromis et sur lesquels, il faut revenir. Sur les points qui ont fait l´objet d´avancées, il faut noter le renforcement de capacités, l´adaptation, la transparence et les transferts de technologies. Il y a des points sur lesquels des avancées restent à être réalisées. Il s´agit essentiellement de la différentiation, du financement et du niveau d´ambition de l´accord. Sur ces points, Il reste qu´un compromis politique pourrait être trouvé. 
Pour aller dans le corps du texte en termes de modifications à apporter par rapport au texte initial, il faut dire que sur la question de l´atténuation, il est intéressant de retenir que sur l´objectif collectif à long terme, les parties incluant les pays développés de même que les pays en voie de développement partent sur une option de réduction de 40 à 70 pour cent des émissions ou de 70 à 95 pour cent des émissions d´ici 2050 par rapport à l´année de référence, c´est à dire 2010. Pour l´instant, Il reste deux options qui sont dans le texte, mais comme vous le savez nous allons parler que d´une option sur le texte final. Sur le soutien par rapport aux efforts de mitigation, il n y a pas encore de différences entres les deux textes. Pour le moment, nous avons trois options dont une option pour les pays développés et les autres pays qui ont la capacité de le faire respecter. Je rappelle que sur la différentiation, sont concernés, les pays développés, les pays en voie de développement. Maintenant, il s´agit de voir ceux qui doivent le faire. Sur le timing, il y a un changement qui a été apporté, par rapport au texte initial, il est question de communiquer les efforts tous les cinq ans, une mesure appréciable. Il faut remarquer que sur les émissions occasionnées par les transports internationaux aériens et maritimes, cette disposition a été effacée des textes.
Sur la question de l´adaptation comme je le disais tout à l´heure, des efforts notables ont été faits, et il a été demandé à chaque partie de faire une communication sur l´adaptation incluant ses priorités, ses besoins et ses plans. Sur le financement, il est indiqué dans le texte actuel que les pays développés fournissent un appui financier aux pays en voie de développement pour l´adaptation et la mitigation.
 
Points critiques
 
Maintenant, il y a quelques questions critiques qui sont encore en crochets. Ce sont de véritables points critiques, quant il est question de financer une partie. Il s´agit des points sur la nouveauté, l´additionnalité, c´est en référence à l´aide publique au développement. Est ce qu´il faut faire un financement additionnel à l´aide publique au développement ? Est ce que c´est un finacement additionnel par rapport à une année de référence? Est ce un financement additionnel par rapport aux engagements? Le point sur la durabilité est toujours entre crochets. En plus des pays développés, les autres pays doivent fournir des financements sur une base volontaire. Il est aussi question de mobiliser des ressources financières au delà des ressources précédentes. Pour le mode de financement, l´option qui a été présentée au delà des 100 milliards de dollars Us d´engagement, je rappelle qu´à chaque niveau d´engagement, plusieurs options sont retenues. Sur la balance entre attenuation et adaptation, il est précisé que cela reste aussi valable pour les pays vulnérables. Il reste aussi à clarifier cette option notamment pour les pays insulaires. Au regard de toutes ces questions, le texte qui sera adopté au sommet, sera ouvert à signature pour les pays parties le 22 avril 2016. Le texte de l´accord sera disponible en début d´aprés midi (Ndlr: hier).
 
Le Pnud dans la Cop 21
 
Conformément à la mission du Pnud qui est d´assister les gouvernements dans la formulation des recommandations en matière de politiques sectorielles, l´unité environnement\changements climatiques du Pnud au Sénégal a aidé le gouvernement du Sénégal avant la Cop 21 précisément dans la Contribution déterminée et prévue au niveau national (Cpdn). L´élaboration de ce document a été un long processus parsemé de formulations de cette contribution. Le Pnud a apporté une contribution financière. Du point de vue de la participation technique, il a été essayé d´alimenter cette Cpdn, en apportant la contribution du Pnud en termes de formulations et de mise en oeuvre des projets. 
 
Dans le cadre de cette Cop 21, avec la délégation sénégalaise, notre rôle à chaque fois que cela a été nécessaire et quand nous sommes interpellés a été d´apporter notre contribution. Nous prévoyons et cela est le plus important dans la mise en oeuvre des décisions et des délibérations qui vont être prises, nous allons accompagner le gouvernement dans la formulation des projets et programmes. Il en est de même pour la mobilisation des ressources additionnelles. Nous ne prenons position qu´en tant que Pnud, mais nous apportons un appui technique quant il s´agit du décryptage du texte. Nous allons faire en sorte que les ambitions d´adaptation et d´atténuation du Sénégal soient mises en oeuvre entre 2020 et 2025. 
 
Sur le plan opérationnel, nous continuerons à appuyer le gouvernement dans la mise en oeuvre des projets et programmes liés au changement climatique. Un élément important sur lequel je souhaiterai terminer est que sur le plan stratégique, nous pensons et c´est une activité qui a déjà démarré, à la mise en place d´un fonds national climat qui permettrait de mettre d´avantage de cohérence dans l´utilisation des ressources et dans le renforcement de la gouvernance. Ce fonds va permettre au Sénégal de mobiliser davantage de ressources. Nous espérons que le fonds sera mis dans les meilleurs délais.
 
12 Décembre 2015 - 12:15pm

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