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OUVERTURE OFFICIELLE DE LA PREMIERE CONFERENCE DES PARTIES A LA CONVENTION DE MINAMATA SUR LE MERCURE EN SUISSE

 

 

 

C’est à Genève en Suisse, depuis ce dimanche 24 septembre, qu’à débuter la toute première Conférence des Parties (CdP1) à la Convention de Minamata sur le mercure. Convoquée sous le thème « Dire adieu au Mercure », cette conférence réunira jusqu’au vendredi 29 septembre 2017 les 81 pays ayant ratifié la convention.

Signée à Kumamoto au Japon le 10 octobre 2013 par 121 pays (dont 81 l’ayant ratifié à ce jour) et entrée en vigueur le 16 août 2017, la Convention de Minamata entend protéger durablement la planète contre les empoisonnements au mercure.

Après l’ouverture de la conférence par Jacob Duer, Coordinateur principal du Secrétariat transitoire de Minamata, Marc Chardonnens, Directeur de l’Office fédéral de l’environnement de la Suisse, a d’emblée indiqué que la CdP constitue une occasion historique de réduire les risques liés au mercure qui pèsent sur des millions de personnes. Il a par ailleurs exhorté tous les pays à poursuivre la mise en œuvre de la Convention.

Pour le Mauritanien Ibrahim Thiaw, Directeur exécutif adjoint du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE), la Convention est l’un des fondements du Programme 2030 pour le développement durable. Soulignant ainsi que la CdP va aider les pays à protéger les droits humains et l’environnement  en améliorant la gestion des déchets et en effectuant la transition vers des énergies plus propres et des produits chimiques plus vertueux.

Après les questions relatives à l’organisation (élections des membres du bureau),  les parties prenantes se sont exprimées lors des déclarations générales. Une occasion pour chacun des participants de donner son point de vue et de clarifier certaines questions.

Le GROUPE DES ÉTATS D’AMERIQUE LATINE ET DES CARAÏBES (GRULAC) a souligné que la mise en œuvre effective est d’une « importance capitale » pour réduire les risques liés au mercure, en insistant sur l’importance de mettre en place le Programme Spécifique International (PSI) pour soutenir le renforcement des capacités et l’assistance technique. Le GROUPE AFRICAIN a quant à lui, soutenu l’idée d’un processus annuel d’établissement de rapports, et l’intégration partielle des secrétariats des Conventions BRS et de la Convention de Minamata, avec une branche séparée dédiée au mercure. La déléguée a également mis en exergue le besoin de structures de gouvernance transparentes et responsables pour que le PSI garantisse un accès approprié et facile aux ressources financières. L’UE, la Fédération de Russie au nom de l’ECE, le JAPON, l’INDONÉSIE, l’IRAN, la PALESTINE, le NIGERIA et l’INDE, ont félicité le CNI pour son travail et salué les efforts déployés par les pays pour ratifier la Convention, et ont exprimé leur engagement vis-à-vis de la mise en œuvre de la Convention. L’UE a salué la CdP1 comme le début du voyage pour résoudre le problème du mercure et s’est prononcée favorablement sur l’adoption d’orientations et de formulaires provisoires avant l’examen d’autres questions de fond. Le JAPON a souligné que le PSI doit devenir opérationnel le plus rapidement possible et a signalé l’importance d’une gestion écologiquement rationnelle (GER) du mercure et des déchets contenant du mercure, tout en signalant le besoin de prêter assistance aux non Parties qui rencontrent des difficultés pour ratifier la Convention. L’IRAN a souligné que l’approche synergétique « entrave l’avancement » de la mise en œuvre de la Convention. Shinobu Sakamoto, au nom du Réseau internationale pour l’élimination des POP (IPEN) et le GROUPE DE TRAVAIL ZÉRO MERCURE (GTZM), a souligné que la maladie de Minamata n’est pas encore éradiquée et a lancé aux délégués le défi de protéger les femmes et les enfants de l’exposition au mercure. L’ALLIANCE MONDIALE POUR UNE DENTISTERIE SANS MERCURE a assuré que l’élimination progressive de l’usage d’amalgames dentaires sur les enfants est vitale. Rolph Payet, Secrétaire exécutif du SECRÉTARIAT DES BRS, a indiqué que les domaines de coopération comprennent les déchets, le stockage provisoire, les MTD/MPE, les aspects juridiques, les ressources financières, et le soutien et la participation des centres régionaux.

La « Famille Minamata » s’est considérablement élargie, avec plus de 1200 participants attendus à la CdP1, la salle comble sans places assises de la plénière d’ouverture en a été la preuve. Conscient de la lourde tâche qui les attend à la sortie de cette conférence, les nombreux participants ont bien compris le message du Directeur adjoint d’ONU Environnement, Ibrahim cet élément est présent dans une vaste gamme de sources (du mascara en passant par les piles et les batteries jusqu’aux usines à charbon) et porte atteinte à la vie quotidienne des familles ainsi qu’à l’économie des pays.

La catastrophe de Minamata -d’où la convention tire son nom-  qui a vu près de 900 personnes mourir à cause de poissons contaminés au milieu des années 50, rappelle aisément les dangers réels liés à ce métal lourd.

 

Article écrit sur la base du Bulletin des négociations de la Terre – Vol. 28 No. 42. 28 No. 42

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